Étude des alternatives de réponses utilisées par les enfants bilingues franco-turcs en compensation du manque de lexique en L2 dans le cadre du français parlé


Ertek B.

2ème colloque international de l’enseignement du français parlé, Rouen, Fransa, 24 - 25 Ekim 2019, ss.14

  • Yayın Türü: Bildiri / Özet Bildiri
  • Basıldığı Şehir: Rouen
  • Basıldığı Ülke: Fransa
  • Sayfa Sayıları: ss.14
  • Marmara Üniversitesi Adresli: Evet

Özet

Le vocabulaire d’un enfant bilingue peut constituer un fort indice de maintien ou d’attrition de la L1 et de réussite ou d’échec scolaire (Cummins, 1991 ; Genesee, Nicoladis, 2006). Il a été mis en évidence des « stratégies de compensation » élaborées par les enfants pour combler le lexique manquant. Ces stratégies vont permettre d’atteindre le but communicatif escompté (Dörnyei, Scott, 1997). L’apprenant va s’appuyer sur sa L1 pour s’exprimer dans sa L2. Le but est d’étudier l’utilisation des alternatives de réponses chez les enfants bilingues franco-turcs en compensation du manque de vocabulaire en L2. L’échantillon est composé de 60 bilingues franco-turcs âgés de 6-10 ans en France en comparaison à 60 monolingues français et 60 monolingues turcs de même âge en CP, CE2 et CM2. Une batterie de test allemande intitulée « Wortschatz- und Wortfindungstest für 6- bis 10- Jährige » (Glück, 2011) a été utilisée. Elle est composée de deux parties avec une première en production orale (95 questions) et une seconde partie en compréhension orale (95 concepts). En termes de lexique, les bilingues possèdent un meilleur niveau en L1 puis une amélioration en L2 en CE2 et un écart rapproché en L1/L2 en CM2. Il a été observé plusieurs types de stratégies de compensation comme la catégorisation, l’approximation, la traduction, etc. Ces « stratégies » adoptées quasi-instantanément permettent de dire que les deux langues s’influencent positivement et que dans leur langage bilingue, ils adoptent des stratégies de réponses en fonction des types de questions, mais essaient au maximum de ne pas éviter les questions, sauf en cas d’importantes difficultés à l’oral.